(FR) François VDP., un membre des BBB, a participé en septembre aux “Championnats du Monde UCI Granfondo 2022” à Trente en Italie. Il raconte.
(EN below)
“Tout d’abord, participer à une course UCI ne s’improvise pas, il est fortement recommandé de bien lire le programme du déroulement de la course et le règlement complet, il n’y a pas de place à la fantaisie. Je l’ai appris à mes dépens, gros stress que j’ai vécu avant d’arriver à Trento car j’ai été bloqué dans les bouchons en Autriche. A 2 min près, je pouvais déjà dire: bye bye Trento !
Ç’aurait été un comble, déjà que je n’étais pas autorisé à faire le granfondo vu mon grand âge ! En effet, l’UCI ne m’a pas autorisé à faire le GF (140 kms – 4.000m dénivelé +) j’ai été obligé de faire le mediofondo (86km – 2.200 de dénivelé +). Je trouve ça aberrant car l’épreuve qualificative, elle (Schleck granfondo ) avait la même distance pour tout le monde.
Allez comprendre! Mais revenons-en à la course en elle-même.
Maintenant je sais ce que c’est le top mondial, c’était un niveau de malade, le GF Vosges et la Schleck, c’est du pipeau à côté, 3 italiens aux 3 premières places. Ici, je parle bien de la catégorie 60-64 ans. En début de course, ils ont imposé un train de fou dans le col HC du monte Bondone (en partant d’Aldeno, versant sud), une vingtaine de km à 6,6% – 1354m de dénivelé +. C’était incroyable, on dépassait tous les groupes d’âge qui étaient partis toutes les 5 min avant nous.
Maintenant je sais ce que c'est le top mondial !
Ensuite, la descente ultra rapide fût appréhendée de manière prudente pour ma part car je ne la connaissais pas du tout, près de 85 km/h quand même, et les meilleurs me dépassaient à plus de 100 km/h, mais quel plaisir de descendre sur des routes fermées, en prenant ses virages à fond sur toute la largeur de la route, après, dans la partie vallonnée, ce fût chacun pour soi, en accrochant parfois de tout petits groupes qui ne servaient à rien d’ailleurs, peu enclins à prendre les relais. Le dernier col, plus facile (7,30 km à 7,1% tout de même) bifurquait à Candriai, (les Gran Fondeurs continuaient à grimper le monte bondone pour la 2ème fois mais par le versant nord, cette fois), pour une plongée très sinueuse et hyper ludique vers l’arrivée. Finalement, j’ai réussi à battre 2 concurrents directs au sprint, comme un sprinter que je ne suis pas! 86 kms, ça a l’air très court comme ça, mais il y avait une telle vitesse en course que ça en devenait très dur. En haut du premier col (30ème km), j’étais à 19km/h de moyenne et je finis à 27km/h de moyenne !
Un aspect très sympa que je n’ai vu nulle part ailleurs, la possibilité de recevoir son ravitaillement en mouvement, des bouteilles d’eau décapsulées sont distribuées sur le bord de la route par de nombreux bénévoles, c’est beaucoup plus juste pour tous ceux qui n’ont pas d’accompagnants.
Malgré le fait qu’on soit un peu le nez dans le guidon, j’ai bien profité des paysages magnifiques et des routes de montagne irréprochables.
François Vandeputte
First of all, taking part in a UCI race cannot be improvised, it is strongly recommended to carefully read the program of the race and the complete regulations, there is no room for fantasy! I learned it at my expense, big stress that I experienced before arriving in Trento because I was stuck in traffic jams in Austria. Within 2 minutes, I could already say: bye bye Trento! It would have been a shame, already that I was not authorized to do the gran fondo given my great age! Indeed, the UCI did not authorize me to do the GF (140 kms – 4000m elevation gain +) I had to do the mediofondo (86km – 2200 elevation gain +). I find it absurd because the qualifying event (Schleck granfondo) had the same distance for everyone. Go understand!! But back to the race itself.
BBB members during the Schleck Granfondo 2022,
qualifying event for the UCI granfondo World Championships.
Now I know what the world top is, it was a crazy level. The GF Vosges and the Schleck GF, it’s fingers in the nose!, 3 Italians in the first 3 places. Here, I am talking about the 60-64-year-old category. At the start of the race, they imposed a crazy train in the HC pass of Monte Bondone (starting from Aldeno, southern slope), about twenty km at 6.6% – 1354m of elevation gain +. It was amazing, we passed all the age groups who had left every 5 minutes before us.
Now I know what the world top is!
Then, the ultra-fast descent was apprehended in a cautious way for me because I did not know it at all, almost 85 km/h anyway, and the best exceeded me at more than 100 km/h, but what a pleasure to go down on closed roads, taking full turns over the entire width of the road, afterward, in the hilly part, it was everyone for themselves, sometimes catching up with very small groups that were useless, reluctant to take turns. The last pass, easier (7.30 km at 7.1% all the same) branched off at Candriai, (the Gran Fonders continued to climb the monte Bondone for the 2nd time but by the north slope, this time), for a swoop very sinuous and super playful towards the finish. Finally, I have beaten 2 direct competitors in the sprint, like a sprinter that I am not! 86 km, the track seems very short like that, but there was such speed in the race that it became very hard. At the top of the first pass (30th km), I was at an average of 19km/h and I finished at an average of 27km/h!
A very nice aspect that I haven’t seen anywhere else, is the possibility of receiving supplies in moving, uncapped bottles of water are distributed on the side of the road by many volunteers, it’s much fairer for all those who are without accompanying people. Despite the fact that we are a little bit nose in the handlebars, excuse me, I took advantage of the magnificent landscapes and the impeccable mountain roads. And also staying for some days more to enjoy the region.
François Vandeputte